4.4. Fascinage, fascine de saule
Utilisation de branches de saule inertes ou vivantes derrière des pieux afin de lutter contre l’érosion du pied de berge.
Mise en oeuvre :
On coupe de longues branches de saule que l’on empile, en alternant, une fois à droite, une fois à gauche la base des tiges, au moyen d’une fagoteuse; puis on les lie ensemble au moyen d’un lien.
Tous les mètres on les renforce au moyen d’un fil de fer. La fascine peut être constituée de 30 – 80 % de branches mortes.
Ensuite, au niveau de la ligne des eaux moyennes, on excave de petites cuvettes dans lesquelles les fascines seront imbriquées les unes dans les autres.
Suivant les sols, les fascines seront fixées tous les mètres, avec des pieux de saule ou de châtaignier.
On remblaie l’arrière des fascines afin de maintenir l’humidité et qu’elles puissent croître.
Dans l’intention de les protéger contre les vagues ou l’affouillement, on peut aussi poser les fascines sur un lit de plançons de saules en tenant compte du fait que les branches doivent dépasser les fascines dans l’eau de 20 – 50 cm.
Avantages :
- Protection immédiate des berges, rapide et simple à construire.
- Les fascines vivantes s’auto régénèrent.
- Matériels pouvant être prélevé directement in-situ.
- Economique.
Limites :
- Dans la plupart des cas, seulement réalisable pendant la période de repos végétatif.
- La forte propagation du saule nécessite un entretien souvent négligé dans les appels d’offres.
- Tendance à « fermer » le milieu le rendant mono-spécifique et limitant l’accès aux berges.
- Les essences arbustives ne sont pas les premières strates d’une succession écologique et empêche l’installation d’espèces basses dont les hélophytes.