4.1. Bouturage, bouture de saule

 On utilise ici la propriété de rejet du saule. Une branche vivante est plantée dans le sol. En poussant, elle forme un nouveau saule.

Mise en oeuvre :

A l’aide d’une barre à mine, on réalise 1 à 3 trous par m² de talus sous un angle de 45°. Une fois l’extrémité inférieure des boutures de saule coupée en biseau, il faut les introduire de force dans les trous et tasser la terre autour. Les bourgeons doivent absolument être dirigés vers le haut, pour respecter le sens de circulation de la sève dans la bouture et garantir sa reprise. Après recépage, seuls trois bourgeons ou 10 cm de bouture dépasseront le niveau du sol. Des buissons et des arbres indigènes peuvent éventuellement être plantés entre les boutures de saules.

Avantages :

• Formation rapide d’une végétation buissonnante sur les talus.
• Formation rapide d’humus.
• Peuplement pionnier qui mène à un reboisement.
• Le sol est stabilisé dès que les racines ont poussées.
• Drainage efficace du fait que le saule consomme beaucoup d’eau.
• Peuplement pionnier ponctuel, facile à réaliser et bon marché.
• Se propage bien après la première phase de croissance.

Limites :

• Au début, la stabilité des talus et la protection de la surface du sol est faible; elle ne dépasse pas la profondeur à laquelle sont enfoncées les boutures.
• La forte propagation du saule nécessite un entretien souvent négligé dans les appels d’offres.
• Tendance à « fermer » le milieu, le rendant mono-spécifique et limitant l’accès aux berges.
• Les essences arbustives ne sont pas les premières strates d’une succession écologique et empêche l’installation d’espèces basses dont les hélophytes.

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