6.1. Durée maximale de submersion
Les variations saisonnières comme celles qui ont lieu dans les retenues hydrauliques ou les réservoirs signifient généralement de hauts niveaux d’eau au printemps et de bas niveaux d’eau en août / septembre.
Chaque espèce d’hélophyte réagit différemment à la hauteur et à la durée de la submersion. Des variations allant jusqu’à 1 m d’eau sont tolérées par la plupart des espèces.
Une longue période de submersion en hiver (pendant la période de repos végétatif) ne porte pas préjudice aux plantes. Elles peuvent même se trouver encore largement submergées au début de la période de végétation. Plus l’eau est claire, plus les plantes pourront tolérer longtemps la submersion en début de période de végétation.
Toutefois, les hélophytes devront avoir leurs feuilles et leurs tiges hors de l’eau mi-juin / fin juin au plus tard. Les durées maximalesde submersion suivantes peuvent être attribuées approximativement aux diverses espèces d’hélophytes.
Les plans d’eau subissant des variations très fortes de leur niveau d’eau présentent une grosse contrainte, notamment pour les plantations d’hélophytes. Pour cette raison, les autres contraintes telles que le batillage ou l’assèchement du sol doivent être éliminées ou minimisées, par le biais d‘aménagements adaptés.
En cas de variation de plus de 2 m du niveau des eaux sur de longues durées, une plantation d’hélophytes n’est possible que si elle est accompagnée de mesures appropriées.
Une baisse du niveau des eaux sur quelques années (et donc un assèchement du site) peut être surmontée. Toutefois, on peut s’attendre à la croissance d’une végétation terrestre pionnière (bident, chardon, houlque laineuse par exemple), qui par endroits supplantera les hélophytes.